Radiothérapie et travail

[Elodie B.]

Hello. Il est probable que j'aie des séances de radiothérapie en janvier/février. Je ne sais pas encore la durée et le dosage, tout ça doit être décidé collégialement dans les prochains jours.
Je me pose des questions quant à mon travail. Est-ce que certaines d'entre vous ont continué à travailler à temps plein pendant la période de radiothérapie ? Savez-vous s'il est possible d'obtenir un mi-temps thérapeutique pendant la durée du traitement (+ éventuellement quelques jours/semaines qui suivent) ?

[Nicole M-F]

Elodie, pour moi , avec des séances programmées le soir, aucune nécessité de cesser mes activités professionnelles.

[Lisabelle44]

Cc . Moi pas encore a ce stade mais je pense que ça dépend du travail que tu fais et de la fatigue accumulée. . Moi je sais que je serai arrêtée pendant tout mon protocole car c est incompatible avec mon travail et mes horaires décalées.

[Mamiette]

Hello. Il est probable que j'aie des séances de radiothérapie en janvier/février. Je ne sais pas encore la durée et le dosage, tout ça doit être décidé collégialement dans les prochains jours.
Je me pose des questions quant à mon travail. Est-ce que certaines d'entre vous ont continué à travailler à temps plein pendant la période de radiothérapie ? Savez-vous s'il est possible d'obtenir un mi-temps thérapeutique pendant la durée du traitement (+ éventuellement quelques jours/semaines qui suivent) ?

Tout dépend tellement du travail que l'on fait, de l'employeur, privé ou public, à son compte ou salarié....
Du centre de soins...de son éloignement.
Tellement de différences entre les très grosses villes et la province...
Si certaines ne vont mettre que quelques minutes pour le rejoindre, pour d'autres cela va prendre plusieurs heures. Dans mon centre, je vois de nombreuses ambulances qui viennent du département voisin, ce qui signifie d'un déplacement de plus de 100 km....alors pour les patients concernés, je vois mal des rendez-vous après une journée de travail...
La fatigue est elle aussi tellement différente d'une personne à l'autre. L'âge joue aussi. Certaines cumulent plusieurs pathologies.
Alors, si l'on peut poursuivre son activité professionnelle, réjouissons nous. Si par contre, on est obligé de s'arrêter, ne culpabilisons pas. Prenons le temps de se soigner.
N'oublions pas que nous sommes toutes des cas uniques.

[Elodie B.]

Merci pour vos témoignages. En théorie j'aurais bien aimé continuer à travailler : je suis développeuse web, avec possibilité de télétravail illimité, donc physiquement, mon protocole ne pose pas de problème (il faut quand même de la concentration). Mais j'ai peur que ce soit compliqué niveau organisation et fatigue, car il y a quand même du trajet, et après le travail, la deuxième journée commence comme on dit, avec mes enfants qui sont encore petits (4 et 8 ans). C'est pour ça que je trouvais qu'un mi-temps temporaire pourrait être un bon compromis, mais je ne sais pas si c'est possible et si oui quelles sont les conditions et modalités. Je poserai la question à Curie.

[Nicole M-F]

Bonjour Elodie...
J'avais répondu un peu longuement à Mamiette en lui disant qu'elle avait raison de nuancer mais aussi que je reste toujours avec cet objectif de dédramatiser ce à quoi nous contraint le parcours du cancer du sein.....
Et puis, interrompue sur ma lancée ..je découvre que mon message s'est envolé 🤔..Je reprends donc☺
Je voulais dire comme Mamiette l'évoque, que chaque parcours est différent, que chacune d'entre nous a ses spécificités en termes de vécu, d'énergie, de réponse physiologique aux traitements et que personne n'a à se justifier des choix ou des options choisies.
Mon centre était à l'exact opposé de Paris à une bonne moitié de périphérique de chez moi. Mes interventions professionnelles souvent éloignées .
J'ai eu la chance effectivement que mon centre accepte de me donner pendant près de 6 semaines le dernier rendez-vous du soir . Cela me permettait de poursuivre mes activités.
Je croisais d'ailleurs soir après soir des patients qui eux aussi travaillaient.
J'avais décidé que tous ces trajets en voiture seraient mes sas de réflexion et de récupération. Je ne ressentais aucune fatigue ou désagrément.
Ok, bien sûr il m'est arrivé souvent de m'agacer dans les bouchons du périphérique 😉
Mon travail, comme le tien Elodie, ne demandait pas d'effort physique, mais de la disponibilité psychique et émotionnelle, de la réactivité et des prises de notes à traiter ensuite à la maison en comptes-rendus détaillés.
Le fait de ne pas laisser les soins transformer ma vie me paraissait capital....Mon équipe médicale partageant complètement cette vision des choses, tout a été mis en œuvre pour que ce soit possible.
Bien sûr comme le souligne Mamiette, faut il que les circonstances, les lieux et les distances le permettent.
Faut-il aussi que ce soit le parcours de soins initial, et non un long combat comme celui que Mamiette et bon nombre de nos amies vivent depuis des mois ou des années.
C'est vrai que j'essaie beaucoup , de manière récurrente, d'inciter nos amies en début de traitement, à laisser le moins possible le parcours obligé de traitement à devenir dominant dans leur vie.
C'est un moment difficile à passer, bien sûr, comme on aimerait pouvoir y échapper, mais essayons de laisser beaucoup de place à ce que nous sommes, femmes actives, professionnelles ou pas, beaucoup plus que "femmes malades".
Tu feras à n'en pas douter le bon choix Elodie😉

[Mamiette]

Nicole, tu n'as pas de chance avec tes messages quand ils s'adressent à moi😉...
Quand j'ai eu mon cancer primitif je n'ai pas eu de questions à me poser, car au siècle dernier les instits étaient à la retraite à 56 ans ...
Je nuance car je vois tellement de disparités de prise en charge autour de moi....
Mais j'adhère tout à fait à ta philosophie.
Je t'embrasse

[Nicole M-F]

En confidence Mamiette ..je fais souvent plusieurs choses à la fois, ce qui me joue parfois des tours🤒 et là un simple coup de fil...ai cru cliquer sur Envoyer avant de décrocher...et n'ai pas du cliquer correctement 🤔😉
J'espère tes montagnes bien saupoudrées ! Bonne journée au chaud!

[Mamiette]

La région que tu connais bien est sous la pluie ...la neige est tombée en direction de la Suisse que tu connais aussi....toi, la grande voyageuse 😉

[Elodie B.]

Oui, c'est bien les trajets quotidiens qui me font peur. Si c'est en début ou fin de journée, ça signifie heure de pointe (que ce soit transport en commun ou taxi) et heure de rentrée/sortie d'école. Et si c'est en journée, ça rend le travail à plein temps impossible. Heureusement ça ne dure que quelques semaines. Il y a sûrement moyen de trouver une solution.
En tout cas je suis d'accord avec ta manière de voir les choses Nicole. Depuis le debut, je maintiens autant que possible une vie "normale". Surtout que mon cancer est métastatique, donc je dois de toute façon apprendre à vivre avec.