On a commencé à parler de l'intérêt d'aller voir une psycho sur le fil de présentation de Flo35000 intitulé "Bonjour tout le monde" et maintenant Loupette aborde, sur ce même fil, la question des proches. Comme ce sont deux grands thèmes sur lesquels il peut y avoir des échanges importants je crois qu'il leur faut un fil spécial dans le forum approprié..
Je remets donc un extrait du dernier post de Loupette :
En ce qui concerne nos proches je crois qu'il est essentiel d'y réfléchir et de chercher comment nous pouvons les aider à traverser toute cette épreuve. Oui, je sais, ça peut paraître bizarre de dire ça, alors que c'est nous qui sommes malades, et pas eux. Mais ce que nous dit Loupette illustre très bien le "mal être" que ceux qui nous aiment éprouvent face à notre maladie. Elle leur fait peur, il se sentent impuissants et ils sont très malheureux de nous voir endurer tout ce que les opérations et traitements nous imposent. Souvent ils font beaucoup d'efforts pour essayer de nous aider comme ils le peuvent (mais ça tombe à plat parfois) et pour nous cacher le souci qu'ils se font. Ils encaissent, eux aussi, à leur façon, mais souvent ça les mine bien plus que nous ne pouvons l'imaginer. Tout le monde s'occupe de nous, tout le monde prend de nos nouvelles, mais qui fait attention à eux ? En plus ils sont souvent plus ou moins maladroits et on a l'impression qu'ils ne comprennent pas. Et dans un sens c'est vrai, car personne ne peut se mettre à notre place. Mais la leur est très compliquée et très douloureuse aussi. Même au niveau du dialogue, ce n'est pas évident. Ils ne savent pas quand, ni comment aborder tout ça avec nous, alors quelque fois ils ne disent rien et peut-être même, nous fuient.Loupette31 a écrit :Moi a départ je ne voyais pas l'intérêt d'être suivie par une psy.
C'est le chirurgien qui m'a opéré qui m'a dit que ce serait mieux pour moi.
Effectivement, aujourd'hui je me rends compte qu'elle m'aide beaucoup, elle m'encourage et me donne des tas de conseils.
Et quand la colère m'affecte ou la tristesse, je vide mon sac et je ressors plus légère.
La maladie est dure a accepter pour nous malades, mais je crois que pour l'entourage c'est très difficile aussi.
Mon mari ne dort plus, à des problèmes à l'estomac mais il ne m'en parle pas.
Mon médecin traitant m'a dit de ne pas m'inquiéter maintenant, mais après tout ça, il faudra le surveiller pour qu'il ne tombe pas en dépression, là, il n'a pas le choix, il doit tenir le coup mais après les nerfs risquent de lâcher
Alors que faire ? Hé bien je pense que c'est à nous de leur parler en toute simplicité et de leur dire qu'on sait que c'est difficile aussi pour eux. Oui, je crois que c'est à nous de "faire le premier pas" s'ils n'y arrivent pas et de les mettre "à l'aise" en quelque sorte. Et puis aussi de s'enquérir d'eux, de leur santé et de leur moral. Oh, pas brusquement, mais en douceur. J'ai "récupéré" comme ça des amis très chers qui n'osaient plus venir me voir et avec qui nous cheminons maintenant en toute confiance.
Je vous embrasse mes amies.
Marjijane